-?- Les oblitérations mécaniques

Introduction aux oblitérations mécaniques


 

En 1876, l'administration des postes simplifie le travail des postiers en décidant que le même timbre à date serait apposé deux fois sur la lettre. Une fois sur la lettre et un autre sur le timbre poste pour l'oblitérer. De cette façon, la poste augmente la productivité de son personnel et diminue ses coûts. En 1884 apparaît l'appareil de Daguin qui permet d'apposer deux timbres à date en une seule opération.

Introduction aux oblitérations mécaniques
Oblitérations apposées à l'aide d'un appareil Daguin

Dans les années 1898, l'administration postale s'intéresse aux machines à oblitérer qui fonctionnent déjà aux États-Unis (depuis 1894) et au Canada (depuis 1896). Celle-ci sont mues par l'électricité et permettent d'oblitérer jusqu'à 6000 lettres à l'heure. Fin 1898, la machine Bickerdyke atteint la cadence de près de 38000 lettres à l'heure.

La poste réalise alors plusieurs essais d'oblitérations mécaniques avec la machine Bickerdyke. Ils se révèlent être concluant. Comme le timbre poste n'est pas toujours à la même place alors que la machine oblitère toujours au même endroit, on choisi d'augmenter la surface oblitérante. On obtient ainsi de larges oblitérations très caractéristiques et  facilement identifiables. Elles se composent toujours d'un timbre à date et d'un motif. De 1898 à nos jours ces motifs se sont présentés sous divers aspects (drapeau, lignes droites, lignes ondulés, texte, dessin, etc.). Dès 1923 l'administration postale donne la possibilité (sous certaines conditions) aux collectivités locales puis à des sociétés appartenant à l'état de disposer de leur propre flamme. C'est un excellent moyen de faire de la publicité pour une ville ou pour faire connaître une manifestation. Pour l'administration postale c'est c'est aussi une source de revenus. Aujourd'hui (année 2000), il faut débourser 4600FF pour une flamme illustrée et 3200FF pour une flamme avec 5 lignes de texte.

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Oblitération mécanique du bureau de poste des magasins Printemps

Actuellement on dénombre plis de 30000 oblitérations mécaniques différentes et chaque année il en apparaît près de 800 nouvelles.

 

 


© Guy Maggay 1997-2019
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